Cet amour-là

"Elle dit: non, ne pleurez pas, ce n'est pas triste, en rien, en aucun cas. Il s'agit de vous et de pas vous, oubliez votre personne, ça n'a aucune importance. Il ne faut pas se prendre pour un héros. Vous êtes rien. C'est ce qui me plaît. Restez comme ça. Ne changez pas. Restez. On va lire ensemble."

Yann Andréa

Reine des reinettes

Toujours deux. Des châtains tellement opposés qu’on les appelle brune et blonde. Des formes tellement divergentes qu’on parle de moule brisé. Des caractères tellement opposés qu’on en rit en famille. Déchirures d’une vie moins facile qu’un long fleuve tranquille mais moins neutre qu’un big mac sans sel. Envers et contre tout, j’exploserais bien ta petite tête conte le lavabo blanc.

Des boucles si jolies qui narguent des queues de rat ternes et sèches. Une peau lisse et saine, moins grumeleuse que l’autre et surtout plus blanche. Des lèvres aussi charnues que son derrière est flasque, mon Dieu que la vie est belle. Ah non, pardon, les paroles d’une vieille chanson. C’est qu’on croit penser alors qu’on ne fait que gloser et que l’inconsistance est l’essence même du foutre. Vas-y j’te jure, tu verras.

Et de provoquer pour sentir le sang monter, les veines se gonfler et les lèvres se pincer. De contredire pour se sentir trembler, flancher, frapper. De crier pour taire, évincer et contourner la chose. Les pupilles qui s’écarquillent tendis que la fente se rétrécit, aigue et perçante.

La haine qui s’installe, profonde, viscérale. Le plaisir, enfin.

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