Ah bon

La membrane
Filiale d'un tout pas asserti
Quel sujet pour devenant
Quel après

Le vin
Sans pli sans rien le liant
C'est entre ta cuisse et son sein
Sur le pli de la lèvre que ça suinte
Regarde ouvre
Moi ta main sa caresse advenant
Paraît que c'est
Mais qui pour attester du mouvant

Le poil incarné enfermé et ça suinte
Taire l'espoir accumulé
Motrices, les roues et l'arbre
Tout écartelé pas miroité
Un seul instant

A mourir de l'envie
Les images accumulées et le cran
Craque sur le mur cartilage
La touffe sous la glace il a vu
Profil de mammouth voûté
Quadrupède c'est une flèche
Inversée

Cloisons contrastées du hurlement
Accumule les glaçons et ta trace
Limace tremblotante
Des pages à froisser

Un goût anisé

The rotten girl sitting on a chair was reading. Eyes and words and fingers to follow the lines. The letters were clever, hiding meanings in loops. A fire in the background, a cat and a parrot fighting. The table was in wood in the dark at the back of the room. The glass was empty. Once there had been light and water. A few men. To explode from within. The importance of numerous explosions. So that the bones could matter. The girl sat on the chair. Her legs were the chair. The chair was her legs. She was thinking of time. Of the time spent on the chair spent on the floor spent hitting the walls. The time also spent walking around a city. What city. Made of stone and shit. Made of gold. The speed of the city and the loneliness of the chair. The book was the same had been the same for ever. It was all broken, a few missing pages, stains everywhere. The importance of stains. Their meaning. The passing of time. The girl was reading on a chair rotting. The fire was the memory of a fire and the table had melted. Her hair had no colour, nor had her cheeks. The bones were green. The reading went on. Like the passing of time. And the girl was drying. The rotting was over. The girl hadn't cried. Not even when her feet broke. Neither when the blood had fled. She had remained silent thinking of the chair. Remembering the book she was to read.

Sur les femmes infidèles

Je pisse sur ta haine
sur ton désir d'enfants
Je pisse sur ton mépris
sur ta face endimanchée
sur ta carte d'électeur et ta feuille d'impôts
Je pisse sur ton engagement
Que tu tiens de tes parents
Je pisse sur ta porte comme on
chierait devant un blindé
Je pisse sur ton hypocrisie
A l'endroit des migrants
Je pisse sur tes idées quant au corps de la femme
et sur ta révolte policée
Je pisse sur ta lâcheté
Je pisse sur ton écran géant
Je pisse sur ton aveuglement
Je pisse comme on pleure
mais en bien plus marrant
Je pisse sur tes principes politico-économiques
Je pisse sur ta moralité
Je pisse sur tes tripes et sur ton indifférence
Je pisse sur tes égarements
Je pisse sur ton efficacité
Je pisse sur tes principes
Je pisse sur ton trottoir sur ta voiture
sur le seuil de ta galerie
Je pisse sur l'art et sa cohorte de poseurs
Je pisse sur le sol du Leclerc de Trouville
devant ta marmaille outrée
Je pisse avec générosité
comme on lécherait son amant
Ma pisse est une caresse acharnée
Je te pisse dans la bouche pour purger ton larynx
Je pisse depuis toujours une rivière de déesses
qui viendront noyer ce qui a été
Ma pisse est un chant ancestral
un cri rauque de ralliement
une mélopée pour découragés
Je pisse avec force
déluge de pisse pour tout effacer
Recommencer
Je pisse et ça m'épuise mais je pisse
pour te parler que tu m'entendes
Je pisse sur ton manque de respect
sur tes atermoiements
sur ta lobotomie
sur tes névroses
sur ta certitude inébranlable
Je pisse pour que tu sois

If it’s a trap then am I building it alone?

“And at any moment this man could appear once again / This man who disturbed her no end to the point where she could not breathe" 
Patti Smith & David Lynch

Did you feel me fall do you notice

One of the perks would be to have you
knowingly hearing those thoughts each time
I cross my legs or shift my balance
I would thank you for your silence and
your presence and the beat in my heart
that was so strong it fell down
my legs
started slowly running like a thousand
golden snakes on fire licking my thighs
looking up at you with darted eyes
and liquid tongues. And if you don’t
well I might just love you more even though
now I know the high school crush has
more to do with lust. A thousand pins and needles
my skin like burning paper. A summoned self floating
diving endlessly begging for this never to happen
Like a frozen drop of milk
And strong strong pepper

When the moment died and you were still
I wondered. Had I dreamed or died
and if I was still alive with you standing
and doing something then perhaps the
world had ended. You me please make this
last. I realize now seeking is all I

Cayetana Fitz James Stuart
Richard Avedon - 1959.

Et Vian

Ils appellent ça l’ange qui passe mais l’angle casse mon vélo-trou tandis que ses pédales hurlent au maraudeur : « Pullule, grands pleurs et range ta salopette ! ». C’est que l’appel du large est pile à l’heure et que l’embrun frappe ma bonne femme soeur. Banlieue cossue et baleine bleue : ton nez ta langue brûlent sec dans l’air du rare. J’ai commis l’auto-café : soir noir tard sur une route ensommeillée, une licorne dans les vapes et hop le tour est né. Auto-ailée comme un ciel d’oracle, la bouche coule des mots touffus, les oreilles perdent des phrases dodues et le trou qui reste gobe des vers comme un poussin affamé. C’est là que la carpe s’échappe et vole à tir frêle car le chasseur sort ses canines dorées, perlées de naphtaline.

Perchée sur un godemichet, la fée carabine de toutes ses forces : le leurre du jugement a sonné.

Les maux, les règles rouges et les larmes floues sont autant de pièges à cons inversés, dressés, violés. Il est des gens pour dire sans détour ce que tu sais sans retour : un homme est vide de lait.