Cet amour-là

"Elle dit: non, ne pleurez pas, ce n'est pas triste, en rien, en aucun cas. Il s'agit de vous et de pas vous, oubliez votre personne, ça n'a aucune importance. Il ne faut pas se prendre pour un héros. Vous êtes rien. C'est ce qui me plaît. Restez comme ça. Ne changez pas. Restez. On va lire ensemble."

Yann Andréa

Les enfants que sont, sous la pluie, lorsque lumière tranchant la nuit

Dégoulinant la nuque, doigts rougis, ta face

Celle qui n’est pas tienne qui des traits moins grossiers

Et dans le bosquet bas, dans le buisson, le son grave de son miaulement et de sa langue râpeuse et qui mystère partout tout le temps et qui se frotte assidument

Qui disparait

Qui n’est plus là, que les enfants ennuient, qui patiente

C’est un chat

Il y avait tout ensorcellement et tout réel

Ce n’est pas la magie d’un chat qui court vers toi qui lendemain fuit

Le sens est l’horizon des brodeuses, leur endoctrinement

Tu attends

Une intelligence en strates, une pensée fine

La délicatesse des vertèbres, des cheveux, des pores

Le craquement d’une peau trop sèche et percée

La trouée

Tout a toujours été cassant, des incessantes minutes le cul sur un strapontin sale du matin, des plateaux, des signes, des distances règlementaires

            Langue râpe

            Miaule, grave

Les enfants

De ce que vous étiez

 

 

 

 

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