Les crêtes et l’eau défilent, elles passent
paysage, et se refuser à ce que le mot contient
béatement
ce sont ces crêtes qui ont vu les pas avant, de ceux qui avant, qui ont fui une situation claire, sont partis, ont pris leurs affaires, avaient peur
pour leur vie pour ce qui dans leur vie était palpitait, qui savait, qui dans un point très précis de la vie était
ils ont marché jusqu’aux crêtes, voyaient l’eau eux aussi savaient la mer, fuyaient franchirent la végétation étonnamment vivace, la végétation vive, piquante des sommets quel contraste.
Nous pensons d’eux, nous positionnons
époque lâche, quelle
époque aveugle et muette
dissonant, tout temps
tout les couleurs du lointain sont pastel, elles sont neutres ce sont des teintes de gris de bleu de beige et de blanc
là-haut c’est plus vif, plus tranchant l’observateur se souvient de ses pas explorant, tâtant sol d’un corps saisi par le vertige d’une fierté banale, d’angoisses, de chutes de pierres en cascade ridicule quand l’autre qui vécut et qui meurt, également où et quand commence, dilue quelle texture de peau à l’horizon ces touchers à venir lointain à l’air se formule, muscles et joues salive loin à force de dire, à la force c’est le doigt, partant de l’épaule, traversant le coude il frémit loin expire, l’air est passé par moi
ou c’est une voiture et qui pétarde
terme horrible, d’alors
puisqu’aujourd’hui elle ne rien, comme les corps des montagnards qui ne sont plus
elle ne rien puisqu’elle circule
puisqu’elle vole au-dessus du sol
puisque ses roues, puisque leur contact avec l’asphalte cherche partout à se nier
puisque cette embardée est lourde
puisque
nous sommes un monstre
écarquillé, quel sens
nous sommes si sages, si terriblement sages
nous sommes, nommons
les hommes
nous sommes
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