Cet amour-là

"Elle dit: non, ne pleurez pas, ce n'est pas triste, en rien, en aucun cas. Il s'agit de vous et de pas vous, oubliez votre personne, ça n'a aucune importance. Il ne faut pas se prendre pour un héros. Vous êtes rien. C'est ce qui me plaît. Restez comme ça. Ne changez pas. Restez. On va lire ensemble."

Yann Andréa
ça n’a pas suffit et ça, nulle part de savoir
quoi
quelle et parce que quoi de moi, de moi voulant
ils ont dit décris le camion
il est là et si tu dis alors – et on décrit donc quelques mots
une fureur, de ce que je sais comme étant le regard
puisqu’elle l’a dit
ce regard mien, tien
qui n’appartient, c’est un hasard
mais
et donc à qui, et puis comment
cela on le saurait, on pourrait le dire, du où il vient, du comment il agit, de tout
tout ce qu’il implique qui ne crame pas une femme qui se fume
en hôtel à Venise ou à Rome et sans crue, sans arbre, sans charrue
mais qui à Vienne, là, en voiture, en rue, a su
et ces cris qui déchirent, qui arrachent les nuits aux pleines
aux tenues
à leurs sœurs tendues
on dira elle voulait, que c’était
on le dira à peine, parce que l’on sait comme il
et elle
mais de treize à quinze
de quinze à dix-sept
          jaune
comme écartelé
des feuilles sortent de la machine, c’est autrefois, elles crachent, l’homme pleure
il a vu qu’elle a vu l’a appelée pour le lui dire bien que ça ne l’engage jamais, et à rien non plus
comme elle avait vu
et puis Timon tout seul, regarde
quelque chose s'affine, l'horizon se dessine
on voit enfin la poussière retomber

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