Cet amour-là

"Elle dit: non, ne pleurez pas, ce n'est pas triste, en rien, en aucun cas. Il s'agit de vous et de pas vous, oubliez votre personne, ça n'a aucune importance. Il ne faut pas se prendre pour un héros. Vous êtes rien. C'est ce qui me plaît. Restez comme ça. Ne changez pas. Restez. On va lire ensemble."

Yann Andréa

Option 1

Ils appellent Œdipe la haine du père. Sans tenir compte du physiologique. De cette terrible envie de bander pour violer, arracher au néant le souvenir de ce qui a été. Ils rient. Une femme qui baise avec des poignets graciles et une ossature de pacotille. Un hurlement aigu, la déferlante. La capacité qu’ont les formes à se muer. Dédoublement continu. Une bulle en entraine une autre. Gestation. A vouloir devenir rauque, usée. L’espace infini dans lequel elle peut courir à perdre haleine. Les ficelles trop tirées. L’histoire s’embrase et vient se muer en serpent. Sans morale le serpent. Il veut manger, simplement. Il est comme un algorithme, happé par tous les possibles. Comme par exemple celui de dormir la plupart du temps. Dormant, il grossit. Mais dormant il devient cet être mou et difforme, comme un encombrement. La haine du corps qui le porte. La haine de l’esprit du corps qui le porte. Et puis la question du souterrain, de l’archive. Là. Un indice muet. La parole écartelée. Qui tourne en rond parce qu’écartelée.

Aucun commentaire: