Le tout avec un air d'intense réflexion. J'ai besoin d'écrire moi tu vois. Généralement ils s'en foutaient mais ça la sortait des situations inconfortables dans lesquelles elle se mettait. Je ne sais pas quoi te dire je dois écrire. Tu m'as fait mal à la peau je dois écrire. Je n'ai pas envie de regarder ton corps je dois écrire. Je ne sais pas qui tu es je dois écrire. J'ai peur de tout je dois écrire. Je voudrais m'enfuir je dois écrire. Je ne veux pas choisir je dois écrire.
C'était sans compter sur le matin. Impossible de mentir le matin. Ni pour eux ni pour elle. Jamais le matin n'avait menti. Il avait pu être fraternel quand il ne menait à rien. Il était la plupart du temps aussi chaleureux qu'un cimetière en hiver. Même quand elle avait, à la faveur de son effacement nocturne, osé donner le change sans repenser au passé ni s'inquiéter de l'avenir ou du regard d'un partenaire qui, certes la sentait, mais ne la regardait pas. C'était sans compter sur le matin où si Lola avait été seule elle aurait ri. Dansé peut être un peu aussi. Pris un thé et dansé avec le ridicule qui la caractérisait au quotidien. Replongé dans un lit et dans des draps sans problématiques de performance. Sans fantômes à exorciser.
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