Cet amour-là

"Elle dit: non, ne pleurez pas, ce n'est pas triste, en rien, en aucun cas. Il s'agit de vous et de pas vous, oubliez votre personne, ça n'a aucune importance. Il ne faut pas se prendre pour un héros. Vous êtes rien. C'est ce qui me plaît. Restez comme ça. Ne changez pas. Restez. On va lire ensemble."

Yann Andréa
Ah tu sais, ce rêve que je faisais tout le temps de toi. Ce rêve où tu étais avec moi, heureux. Epanoui. Aimant. Il était récurrent. Je ne le faisais qu’avec toi. Tu étais l’amour de ma vie. C’est juste que tu ne le savais pas. Que tu n’étais pas prêt. Un jour, dans un futur moyen loin. On serait réunis toi et moi. On pourrait s’aimer à fond. J’écrirais. Tu calculerais les neutrons. On aurait des gamins qui seraient aussi beaux que notre amour. Et puis intelligents avec ça. En pleine santé.

A chaque fois c’était pareil, j’étais dans les bras d’un autre et je rêvais de toi. D’une vie où tu n’aurais jamais hésité. D’une vie où je n’aurais pas eu à te harceler. C’était aussi naturel que l’attirance entre nous. Pendant dix ans, je n’ai fait que rêver.

Un jour, j’ai décidé comme ça que c’était fini. Tu es sorti de mes nuits.

Et puis hier, nous avons parlé. Tu étais à Paris et moi aussi. Tu as pris l’avion ce matin et moi cette nuit, c’est de lui que j’ai rêvé. Il me semble que c’est comme ça que je sais que je pourrais l’aimer. 

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