Cet amour-là

"Elle dit: non, ne pleurez pas, ce n'est pas triste, en rien, en aucun cas. Il s'agit de vous et de pas vous, oubliez votre personne, ça n'a aucune importance. Il ne faut pas se prendre pour un héros. Vous êtes rien. C'est ce qui me plaît. Restez comme ça. Ne changez pas. Restez. On va lire ensemble."

Yann Andréa

FdA pastiche #1

La peau, unique et personnelle. Enveloppe la chair et le corps. Seul accès au corps. La peau, mienne, immuablement mienne. La peau, sa force. La peau autre, mienne et autre. La peau qui mue. Qui change en réaction à celle de l’autre. La peau qui pleure. La peau qui jouit.

 Quand la peau change, l’œil change avec, la langue change avec. La salive se perd et les nerfs tremblent, tentant de reprendre pied dans ce monde transformé. Retendue, la couverture des entrailles se redessine, les pieds changent de forme, la main retrouve le sens du touché. Pareil et autre. La nouveauté mais pas seulement.

Quand la peau subit cette influence étrange, c’est l’existence entière qui se défroisse pour trouver de nouveaux plis.

Aucun commentaire: