Cet amour-là

"Elle dit: non, ne pleurez pas, ce n'est pas triste, en rien, en aucun cas. Il s'agit de vous et de pas vous, oubliez votre personne, ça n'a aucune importance. Il ne faut pas se prendre pour un héros. Vous êtes rien. C'est ce qui me plaît. Restez comme ça. Ne changez pas. Restez. On va lire ensemble."

Yann Andréa

Petits meurtres entre amis



Evidente, ma réponse à ton évidente question.

Pieds et poings crispés par l'impossible état dans lequel on se fout. « Ce soir, j'aimerais te serrer dans mes bras. » Possible, de l'autre côté de la barrière, dans ce monde où les peaux ne sont jamais moites.

Quiproquo: j'écoutais avec application chaque mot que tu prononçais, je mesurais tes silences, j'évaluais ta distance. Et puis, d'un coup d'un seul, je sus. La grippe, les concours, le reste du monde et ton incroyable suffisance. Ce n'était pas moi. Ce n'était pas toi.

Le motel. Les ours. Les concerts. Le paillasson. La robe rouge et les balcons. Souvenirs de dessous et fantasmes de bonheur. Toute une histoire de courbes et de constantes. A condition que les chiottes n'existent pas, qu'on ne vieillisse pas.

La réalité vide de nos maux, la trivialité de nos existences, leur matérialité. C'est lourd, ça pèse. L'inadéquation chimique de ta bite qui bandait mou contre mes poils vérouillés.

Les néons ne brillent que dans les rêves.
Pour de vrai, leur éclat est mat.

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