Paris. Grande place grouillante. Quatre grues pastel et blanches. Une rangée de clones et le bruit strident d’un sans-gêne sifflet. C’est que la fin est proche : voici le tragique rassemblement célébrant l’entrée d’une grue dans la morne cage des promesses impossibles. Nos quatre comparses, qui seront intenables dans une heure, sont amères. Leurs oreilles de lapin se dressent, effondrées à l’idée de ce qui les attend, et les visages encore féminins sont vides, au summum du neutre. L’exubérance du costume souligne bien ceci : éteintes les femmes, éteins les rêves, éteins tous les moteurs du cœur. S’il n’y avait les jambes courant à perdre haleine et les bras se frayant un passage à travers la cohue des robots ambulants, on penserait être au cœur d’un charnier. Mais non, c’est la vie, et quatre jeunes femmes se promènent, sur le point de festoyer auprès d’une amie commune. Amie ayant atteint le sommet de ses rêves d’enfant : princesse demain, elle vivra heureuse et en aura beaucoup, des enfants.

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