Glaciale. C’est que les lèvres c’est chaud, hein, mais que ça ne compense en rien le globule froid. Ça se dit de marbre, ça se marre. C’est le ridicule de la situation, vois-tu. Tu parles d’amour comme on parle d’argent. Tu parles d’amour comme on parle de mort. De choses importantes. Mais tes lèvres chaudes ne changeront rien aux cœurs glacés, aux cœurs figés. Tu pensais peut-être à ton souffle chaud. Tu pensais peut-être à tes intentions tièdes. Tu pensais peut-être à ta violente sincérité. Mais tu ne sais pas. Regarde, tu ne te vois même pas.
Au détour d’un quartier populaire, tu faisais la biche engoncée. A la sortie d’un magasin, sur le seuil de ta porte, dans les plis de mon sofa : tu es le pèse-nerfs. Tu irrites, tu éclates. Tu pues sans avoir d’odeur, tu étouffes de tes doigts crochus. Tu caches le soleil. C’est que l’homme te préside. C’est que la femme te méprise. Ah oui, mon bon monsieur, ça manque un peu de spontanéité tout ça.
En équilibre sur tes jambes-mollusques, tu bois un thé froid en fourrant ton index boudiné dans ta narine droite. C’est que le monstre sort aujourd’hui et que tu n’as rien prévu. C’est que le monstre sort aujourd’hui et que ça ne change rien.
Au détour d’un quartier populaire, tu faisais la biche engoncée. A la sortie d’un magasin, sur le seuil de ta porte, dans les plis de mon sofa : tu es le pèse-nerfs. Tu irrites, tu éclates. Tu pues sans avoir d’odeur, tu étouffes de tes doigts crochus. Tu caches le soleil. C’est que l’homme te préside. C’est que la femme te méprise. Ah oui, mon bon monsieur, ça manque un peu de spontanéité tout ça.
En équilibre sur tes jambes-mollusques, tu bois un thé froid en fourrant ton index boudiné dans ta narine droite. C’est que le monstre sort aujourd’hui et que tu n’as rien prévu. C’est que le monstre sort aujourd’hui et que ça ne change rien.
1 commentaire:
Le monstre de mes cauchemards...
Très beau texte Miss !
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