Cet amour-là

"Elle dit: non, ne pleurez pas, ce n'est pas triste, en rien, en aucun cas. Il s'agit de vous et de pas vous, oubliez votre personne, ça n'a aucune importance. Il ne faut pas se prendre pour un héros. Vous êtes rien. C'est ce qui me plaît. Restez comme ça. Ne changez pas. Restez. On va lire ensemble."

Yann Andréa

Figure toi

Il y avait cette douleur de vouloir ; donc de crier. Il était là, avait été. Il y avait eu d’abord une scène noire en rêve avec un sol brun. C’était un espace là, une attente. Un grand vide en preuve, la certitude. Ça surplombait, on ne voyait pas droit. Dans cet espace courbe au sol clair et tout autour la densité ombre. Il était là, souriait, avait été. Il avait penché le cou, regardé par l’oreille, il avait cueilli. On dit ramasser mais c’était sans poids. Puis l’autre dit que tu peux exister sans le regard, hors du regard, que tu peux porter depuis toi, que tu dois. Certains souvenirs en croix.

Donc les pétales très dessinés, les plis raides et le blanc immense, à perpétuité.

C’est moins le souffle que le contact de l’épiderme, que les pierres qui font les maisons. Elles sont jaunes plutôt, à cause du soleil, et non plus grises à cause de l’eau. Elles sont douces et elles ont soif mais d’autre chose. Imbibe-moi.

Ensuite les chevilles griffées dans les forêts, les sangliers. La nuit. Le bruit des feuilles. Il y a des chemins qui disent pour qui ne sait pas. Puis tout s’enroule, la terre est chaude, le bâton frappe et ça s’enfuit.

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